Le cabinet de conseil en immobilier d’entreprise Arthur Loyd a publié la 8e édition de son baromètre de l’attractivité et de la résilience des métropoles françaises.

75 indicateurs chiffrés et plus de 30 sources de données ont été utilisés pour mesurer l’attractivité des 50 plus grandes aires urbaines du pays, réparties en 4 catégories selon des critères démographiques : vitalité économique, accueil des entreprises et immobilier professionnel, connectivité, capital humain et transitions, et qualité de vie.

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Toulouse, Rennes, Dijon et Bayonne sur le podium

Un palmarès des aires urbaines les plus attractives selon les critères retenus est ainsi présenté pour chaque catégorie :

  • Très grandes métropoles (plus d’un million d’habitants) : Toulouse, Lyon et Bordeaux ;
  • Grandes métropoles (500 000 à 1 000 000 d’habitants) : Rennes, Montpellier et Strasbourg ;
  • Métropoles intermédiaires (300 000 à 500 000 habitants) : Dijon, Caen et Angers ;
  • Agglomérations de taille moyenne (100 000 à 300 000 habitants) : Bayonne, Poitiers et Valence.

Diversification vs spécialisation : deux stratégies pour se démarquer

Les résultats soulignent deux stratégies distinctes adoptées par les territoires :

  • La diversification : certaines métropoles, comme Bordeaux et Strasbourg, choisissent de performer dans plusieurs domaines. Cette polyvalence leur permet de rester compétitives et résilientes face aux crises économiques ou environnementales ;
  • La spécialisation : d’autres, comme Caen ou Bayonne, concentrent leurs efforts sur une thématique spécifique, comme la qualité de vie ou l’enseignement supérieur.

Des défis à relever

Malgré leurs performances, même les métropoles les mieux classées doivent relever des défis structurels. Trois axes majeurs ressortent :

  • Le coût du logement : un problème récurrent, particulièrement à Lyon, Bordeaux, Rennes ou Bayonne, que ce soit en termes de prix à l’acquisition ou de loyers ;
  • L’innovation verte : bien que des investissements soient engagés, certains territoires comme Caen ou Poitiers doivent intensifier leurs efforts pour s’inscrire pleinement dans la transition écologique ;
  • L’offre tertiaire : la capacité à attirer de nouvelles entreprises dépend largement de l’adéquation entre les besoins des entreprises et l’offre de bureaux neufs ou d’espaces de coworking. Toulouse, par exemple, peine encore à répondre à cette demande et Angers présente des loyers de bureaux neufs élevés pour sa catégorie.

Le rôle clé des politiques publiques

Les performances des métropoles en tête du classement ne relèvent pas du hasard, mais bien de politiques publiques volontaristes. Les collectivités locales jouent un rôle crucial en :

  • Investissant dans les infrastructures : LGV, tramways, pistes cyclables, etc.
  • Encourageant l’innovation : zones d’innovation industrielle, hubs technologiques.
  • Soutenant la transition écologique : énergies renouvelables, sobriété foncière.