Une dizaine de nouvelles agences depuis 2023 : des choix d’organisation aux impacts mesurables
En France la tendance est à la création d’agences. Néanmoins, certaines collectivités ont fait le choix inverse. Ces décisions organisationnelles ne sont pas neutres : elles influencent la gouvernance, la performance et l’agilité des politiques économiques locales. Le CNER fait le point.

Au cours de ces dernières années, deux communautés urbaines ont décidé d’internaliser leur agence de développement économique (Reims 2022 et Le Mans 2024).
À l’inverse, d’autres territoires ont décidé de créer leur agence d’attractivité ou de développement économique :
- Echelon départemental (agences d’attractivité): Drôme 2023, Haute-Loire 2024, Yonne 2025, Haute-Marne 2023, Eure 2023, Tarn 2023 ;
- Echelon métropolitain: Montpellier 2023 ;
- Echelon local: Saintes 2023, Perpignan 2023, Sud Mayotte Développement 2023.
Pour rappel, l’agence Invest In Reims a été dissoute en 2021. L’internalisation de l’agence s’est traduite en 3 ans par une baisse du nombre d’implantations. Entre 2022 et 2024, les services ont fait aboutir 44 projets pour près de 1 000 emplois (source L’Union du 21-03-2025). Les données du CNER faisaient état, sur une période comparable (3 ans), à savoir entre 2018 et 2020, de 105 projets aboutis pour plus de 2 700 emplois.
Bien que d’autres facteurs aient pu influencer ce résultat, le CNER souhaite rappeler qu’internaliser une agence entraîne surtout :
- Une absence de partage des coûts: 100 % des charges sont assurées par la seule collectivité ;
- Une absence de débats : la collectivité n’est plus chalengée par des acteurs extérieurs sur la vision, la stratégie et les actions ;
- Une absence de réactivité et d’agilité : la collectivité est soumise au code des MP et à un processus long de décision.