Europe International

Malgré un contexte mondial incertain marqué par une décélération de la croissance et des tensions géopolitiques, la France a démontré une résilience remarquable en matière d’investissements étrangers en 2024. Ce bilan a été présenté par Business France lors des rencontres de l’international, organisées ce 1er avril 2025. Le CNER y était invité (voir notre article).

 

Les points clés de l’attractivité française en 2024

  • Résilience face à la contraction mondiale : le nombre de projets d’investissement étrangers en France a diminué de 6,9 % en 2024. Cependant, cette baisse est moins importante que la chute de 13 % des investissements d’implantation nouvelle (« greenfield ») au niveau mondial et de 23 % en Europe ;
  • Un niveau d’investissement toujours élevé : le nombre de projets reste supérieur de 25 % à la moyenne des dix années précédentes et se situe comme le troisième plus haut niveau après les années exceptionnelles de rattrapage post-COVID (2022 et 2023). Il est également supérieur d’environ 40 % à la moyenne des années 2014-2019 ;
  • Maintien et création d’emplois : les projets d’investissement ont permis de créer ou maintenir 37 800 emplois en 2024. Bien que ce chiffre soit en baisse par rapport aux années précédentes, il dépasse de plus de 25 % la moyenne des cinq années précédant la pandémie (2017-2021) ;
  • Confiance des investisseurs : plus d’un quart (28 %) des entreprises ayant investi en 2024 l’ont fait pour la première fois en France, témoignant de l’attractivité du pays pour de nouveaux acteurs. Les autres ont réinvesti, signe de satisfaction quant à leur présence en France ;
  • Forte augmentation des reprises de sites en difficulté : ces reprises ont quasiment quadruplé en 2024, permettant de sauvegarder plus de 3 600 emplois, soit une hausse de 160 % ;
  • L’Europe, principal moteur : les pays de l’Union européenne représentent près de la moitié des projets (64 %) et 59 % des emplois. L’Allemagne est le premier pays investisseur en nombre de projets (232), suivie des États-Unis (252) et du Royaume-Uni (152). Le Royaume-Uni crée même davantage d’emplois que l’Allemagne en France ;
  • Implication dans les priorités nationales : près d’un tiers des projets concernent les secteurs d’excellence soutenus par le plan France 2030. Depuis 2023, près de 1 100 décisions d’investissement étrangères ont été annoncées dans ces filières, générant plus de 28 000 emplois ;
  • Accent sur l’industrie et l’énergie : l’industrie représente 44 % des projets et près de la moitié des emplois. Plus du quart des projets et plus du tiers des emplois concernent des activités de production, qui connaissent leur deuxième meilleure année depuis dix ans. Le secteur de l’énergie et du recyclage est également très attractif, avec près d’une centaine de projets ;
  • Répartition géographique : les investissements contribuent au développement économique de tous les territoires. Les régions du Nord, de l’Est et le Centre-Val de Loire attirent une part de projets supérieure à leur poids dans la richesse nationale. Près de la moitié des projets et de leurs emplois associés concernent des communes de moins de 20 000 habitants, et ces communes accueillent même près de 60 % des projets industriels et plus des deux tiers de leurs emplois.

 

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