Parc immobilier tertiaire : des consommations énergétiques en baisse de 22 % en 2022
Un bilan d’Operat, la plateforme de déclaration des consommations énergétiques du parc immobilier tertiaire, a été publié. Le CNER en résume les points clés.
L’ADEME, en collaboration avec l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) et le Ministère de la Transition écologique et de la cohésion des territoires, publie les résultats de la première analyse des données déclarées par les assujettis au décret tertiaire.
Méthodologie de l‘étude
Le décret tertiaire impose aux bâtiments tertiaires de plus de 1 000 m² de réduire leur consommation de 40 % d’ici 2030, 50 % d’ici 2040 et 60 % d’ici 2050, par rapport à une année de référence comprise entre 2010 et 2019. Les acteurs assujettis sont tenus de déclarer les consommations de leurs bâtiments sur une plateforme intitulée Operat.
La première échéance déclarative était fixée au 30 septembre 2022 et, au 31 janvier 2024, la base de données OPERAT comptait 740 000 déclarations réparties sur 4 années de consommation (année de référence, 2020, 2021, 2022), représentant 46% de la surface totale du parc tertiaire.
Sept acteurs de l’immobilier ont décidé de mettre les données techniques et environnementales de leur patrimoine en commun au sein de l’Observatoire de l’Immobilier Durable (OID) afin de pouvoir calculer des indicateurs de référence pour le marché tertiaire.
Une consommation en baisse de 22 %
Les premiers résultats de l’étude montrent que les catégories bureaux, logistique, enseignement, santé et commerces représentent plus des trois quarts des surfaces (77 %) et des consommations (76 %) déclarées.
Par rapport à l’évolution de la consommation totale (en TWh PCI) du parc déclaré, entre la période de référence et 2022, la consommation a baissé de 22 %.
En effet, l’étude note un rebond de consommation en 2021 après les confinements de 2020 suivi d’une nette baisse en 2022, année marquée par l’envolée des prix de l’énergie et un hiver particulièrement doux. A noter que les hôtels, particulièrement impactés par la crise sanitaire, observent une hausse de leur consommation en 2022.
C’est également le cas des commerces non alimentaires, dans une moindre mesure. Enfin, les commerces alimentaires, moins impactés par la crise, affichent une consommation stable entre 2020 et 2022.
Une consolidation des résultats reste nécessaire
Des écarts ont été observés dans les données recueillies. Plusieurs pistes d’explication ont été soulevées.
Une première explication de l’écart observé pourrait se trouver dans la différence de périmètre étudié. La base OPERAT couvre en effet une surface bien supérieure à celle de l’OID.
Une seconde explication concerne l’unité sur laquelle sont calculées les consommations : les consommations des bâtiments de la base BPE peuvent inclure celles d’autres types de surface (local serveur, commerce de pieds d’immeuble, bureaux des commerces), comptées séparément dans OPERAT. Une consolidation des données OPERAT à la maille bâtiment est nécessaire afin de tester cette hypothèse.
Enfin, une dernière explication réside dans la complétude des données. Des déclarations parcellaires peuvent en effet tirer la consommation moyenne vers le bas.