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L’édition 2025 du rapport Formations et emploi de l’INSEE met en lumière des tendances et des dynamiques qui influencent directement l’attractivité des territoires pour les jeunes talents. Ce document offre des enseignements précieux pour les agences d’attractivité et de développement économique, en identifiant les leviers d’action pour renforcer l’insertion professionnelle et la rétention des talents.

Une montée en compétences, mais des inégalités persistantes

Le rapport souligne que la proportion de jeunes diplômés du supérieur n’a cessé de croître, atteignant 52 % des 25-29 ans en 2023, contre 41 % vingt ans plus tôt. Dans le même temps, le taux de jeunes quittant précocement le système éducatif sans diplôme a chuté à 8 %.

Cependant, des écarts significatifs subsistent selon le niveau de diplôme : les jeunes peu ou pas diplômés connaissent un taux de chômage cinq fois supérieur à celui des diplômés du supérieur.

 

 

Des métiers en tension qui peinent à fidéliser

L’analyse de l’INSEE met en avant que les secteurs en tension parviennent à attirer les jeunes mais certains peuvent rencontrer des difficultés à les fidéliser.

Lorsqu’ils exercent un métier en tension, 41 % des jeunes sont embauchés en contrat à durée indéterminée (CDI), une proportion nettement plus élevée que pour les jeunes occupant des métiers sans tension (22 %). Ces métiers offrent également de meilleures rémunérations, supérieures à la médiane de la génération pour 60 % des jeunes (32 % pour ceux exerçant un métier sans tension).

L’ancrage est plus important pour ces métiers : 35 % des jeunes démarrant par un métier en tension avaient travaillé dans l’entreprise à l’occasion d’une alternance, d’un stage ou d’un emploi occupé pendant leurs études, contre 28 % pour ceux débutant par un métier sans tension.

Six métiers en tension sont occupés de façon plutôt transitoire et en début de parcours. Ce sont des métiers habituellement occupés par les jeunes en tout début de vie active et dont ils s’éloignent rapidement tels que les employés de l’hôtellerie et de la restauration, les cuisiniers, et les ouvriers des industries agroalimentaires.

 

 

L’apprentissage comme levier d’insertion

Depuis 2018, l’apprentissage a connu un essor sans précédent, notamment dans l’enseignement supérieur. En cinq ans, le nombre d’apprentis a plus que doublé pour atteindre plus d’un million en 2023, avec une majorité d’entre eux (62 %) préparant un diplôme du supérieur (INSEE, 2025). Après leur formation, les apprentis s’insèrent mieux sur le marché du travail que leurs homologues de la voie scolaire, notamment dans le secondaire.

 

 

La formation continue, un enjeu clé pour l’adaptabilité du marché du travail

Enfin, l’étude montre que près de la moitié des 18-69 ans ont suivi une formation en 2022, avec une hausse notable du recours au Compte Personnel de Formation (CPF) chez les demandeurs d’emploi. La réforme de 2018 a transformé le financement de la formation professionnelle continue.

En 2023, une fois déduits les remboursements des Opco et les aides publiques versées directement, les entreprises et associations ont dépensé 25,1 milliards d’euros au titre de la formation professionnelle. Durant l’année, 41 % des salariés ont été formés via des cours ou stages, et le nombre d’heures de formation par salarié formé a atteint 30 heures en moyenne.

Depuis 2020, cinq domaines de formation concentrent plus de 70 % des entrées en formation dans le cadre du Compte Personnel de Formation (CPF) :

  • Transports, manutention, magasinage ;
  • Développement des capacités d’orientation et d’insertion ;
  • Langues vivantes, civilisations étrangères et régionales ;
  • Secrétariat et bureautique ;
  • Informatique, traitement de l’information et réseaux de transmission.

 

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