Le CNER reçu par deux ministères !
Le CNER a entrepris plusieurs actions de représentation auprès du gouvernement pour alerter sur le risque des baisses budgétaires constatées et rappeler le rôle essentiel du réseau pour le développement des territoires.
En 2025, le CNER intensifie ses actions de représentation auprès du gouvernement dans le but de faire reconnaître le rôle essentiel des agences dans le développement économique des territoires.
En effet, cette année, les agences doivent faire face à des baisses de budget, dues aux restrictions budgétaires de l’État et des collectivités territoriales dont elles dépendent.
Selon une enquête du CNER menée entre décembre 2024 et janvier 2025, la baisse des budgets atteindra, en moyenne, -6,1 % et -220 750 € par structure. Les conséquences possibles et des pistes potentielles de réflexion sont étudiées dans une note parue très récemment.
En complément, le CNER travaille actuellement sur l’écriture d’un manifeste pour défendre l’ingénierie territoriale et notamment le rôle des agences de développement économique. Celui-ci sera prochainement publié et adressé aux pouvoirs publics. Il faut rappeler que les agences comptent 3 144 salariés au total, soit seulement 1 salarié pour 3 800 emplois en moyenne (hors salariés micro-entreprises). Ce ratio, calculé à partir des données de l’INSEE et du CNER, illustre l’efficacité et l’efficience de ces structures, qui interviennent avec des moyens humains limités pour un impact économique significatif. Pour rappel, les agences ont contribué, en 2023, à la création de 84 500 emplois à trois ans.
Le CNER reçu par le ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation…
Jeudi 20 février 2025, Mathieu Dejouy, délégué général du CNER, a rencontré François Rebsamen, ministre de l’Aménagement du territoire et de la Décentralisation, président démissionnaire du CNER, pour l’alerter sur les baisses budgétaires actuellement constatées, un réel risque pour le développement économique local.
En effet, il a également rappelé que l’investissement dans le développement économique territorial multiplie les chances de dégager un retour sur investissement : les agences attirent, accompagnent à l’implantation ou au développement des entreprises, qui créent de la valeur sur le territoire, de l’emploi et donc de la fiscalité.
Rappelons l’intervention d’Olivier Lluansi dans un livre intitulé « Réindustrialiser, le défi d’une génération » et dans une interview pour Localtis, le magazine de la Banque des territoires :
« Si nos PME et ETI réalisaient toutes leur plan de développement, si on les accompagnait à réaliser ce qu’elles souhaitent faire, nous aurions déjà fait les deux tiers de notre trajectoire de réindustrialisation. Hélas, ces projets ne sont pas suffisamment « de rupture » ou n’entrent pas dans le cadre de la décarbonation pour être éligibles à des programmes comme France 2030. Et aujourd’hui, ces entreprises ne se sentent pas soutenues, leurs chefs d’entreprise ne trouvent pas de foncier, pas de financement, pas de gens formés… »
… puis par les équipes du ministre délégué au Commerce extérieur et des Français de l’étranger.
Cette semaine, c’est le quai d’Orsay qui accueillait le CNER. Mathieu Dejouy a été reçu ce mardi 25 février 2025 par le cabinet de Laurent Saint-Martin, ministre délégué au Commerce extérieur et des Français de l’étranger.
Dans le prolongement des échanges engagés avec Sophie Primas, ancienne ministre à ce poste, aujourd’hui porte-parole du Gouvernement, l’objectif est de renforcer la coopération entre l’État et les agences d’attractivité, de développement et d’innovation.
Lors du forum DEV&CO 2024 à Dunkerque, la ministre avait souligné le rôle clé des territoires dans l’attractivité de la France. Cet échange a permis de rappeler que les agences, en facilitant l’implantation des entreprises et en structurant une offre territoriale complète, sont des partenaires stratégiques pour le développement économique du pays.
Dans un contexte de compétition internationale accrue, la souveraineté industrielle et numérique de la France passe par une meilleure coordination entre Business France et le réseau du CNER, pour assurer une répartition équilibrée des investissements sur l’ensemble du territoire, y compris en Outre-mer et dans les zones rurales.
Le CNER a réaffirmé sa volonté de travailler en synergie avec l’État et ses opérateurs afin de simplifier les démarches pour les investisseurs et de renforcer les dynamiques locales, essentielles pour maintenir l’attractivité de la France à l’échelle européenne et mondiale.
Enfin, l’idée d’un groupe de travail agences/ministère/Business France a été proposée dans le but d’assurer un discours commun pour l’attractivité de la France et de travailler sur des actions communes en marge d’événements internationaux comme le MIPIM.