4ème Conseil de planification écologique : la France accélère sa transition vers la souveraineté écologique
Le lundi 31 mars 2025, s'est tenu le 4ème Conseil de planification écologique (CPE). Le CNER vous en résume les propos.

Le lundi 31 mars 2025, s’est tenu le 4ème Conseil de planification écologique (CPE) depuis 2022. Ce Conseil, réuni par le Président de la République, a pour objectif de valider et d’assurer la cohérence des grandes orientations de la politique écologique de la France.
L’ambition est de garantir l’atteinte des objectifs nationaux, européens et internationaux en matière de climat, de biodiversité, d’économie des ressources et de réindustrialisation verte à l’horizon 2030 et 2050.
Une ambition axée sur la souveraineté et la protection des Français
La sortie des énergies fossiles est présentée comme une opportunité de réduire massivement la facture énergétique française, estimée à une baisse de 20 à 40 milliards d’euros d’ici 2030, diminuant ainsi la dépendance aux pays producteurs de pétrole et de gaz.
Le CPE a rappelé la crédibilité et la solidité de la méthode de planification écologique initiée en 2022 et a dressé un premier bilan des actions entreprises.
L’objectif de baisse des émissions, tous secteurs confondus, a été atteint pour l’année 2024. Le rythme de réduction des émissions place la France dans la moyenne européenne, et ses émissions par habitant figurent parmi les plus basses grâce à son électricité décarbonée.
Si les secteurs de l’industrie et de l’énergie sont en avance sur le plan, le bâtiment et le transport accusent un retard, notamment dans le développement des véhicules électriques. Le gouvernement travaille à des mesures complémentaires pour ces secteurs.
Quatre priorités pour accélérer la transition écologique
À l’issue de ce Conseil, quatre priorités majeures ont été définies :
- Réduire nos dépendances : la transition énergétique est un enjeu de souveraineté et d’autonomie stratégique. Produire en France les énergies décarbonées vise à baisser la facture énergétique, réduire les importations et renforcer la résilience. La France a battu un record de production d’électricité décarbonée en 2024, permettant d’exporter de l’électricité sans carbone et de favoriser le développement de solutions comme la voiture électrique. Parmi les mesures clés : poursuite du leasing électrique, accélération du verdissement des flottes d’entreprise, organisation de la conférence « Ambition France Transports », engagement des bailleurs sociaux pour la rénovation énergétique, préparation d’un plan de souveraineté « Engrais », soutien au développement de légumineuses ;
- Protéger les Français : face au dérèglement climatique, il est nécessaire d’engager tous les acteurs dans la mise en œuvre du plan national d’adaptation (PNACC). Parmi les mesures clés : organisation de la Conférence sur l’eau, déploiement de COP régionales sur l’adaptation, mise en consultation de la stratégie nationale alimentation nutrition climat (SNANC), lancement d’une mission sur la fracture écologique et d’une expérimentation « zéro passoire thermique », évaluation des financements de la transition, lutte contre l’ultra fast fashion, lancement de territoires d’expérimentation sylvicole, déploiement de l’outil numérique J’agis ;
- Promouvoir en France et en Europe une réindustrialisation verte porteuse de résilience économique : la France entend tirer parti de son énergie bas-carbone et des investissements dans la décarbonation de l’industrie pour renforcer son attractivité et développer de nouvelles filières. Parmi les mesures clés : renforcement des politiques commerciales et industrielles (Clean Industrial Deal), poursuite du soutien de France 2030 à la décarbonation de l’industrie, plan d’action sur le recyclage du plastique, accélération de la production de minerais et matériaux critiques, soutien à la recherche dans le domaine du climat et de l’environnement, simplification de la finance durable, soutien à l’innovation pour la transition écologique ;
- Continuer à mobiliser à l’échelle internationale : le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris confère à l’Europe et à la France un rôle central dans la diplomatie environnementale.